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🌱🏡 Depuis la catastrophe Lubrizol, le sujet de l’éco-quartier Flaubert est dans tous les esprits, avec une seule question : est-il raisonnable de maintenir sa construction ?

 

Il y a deux temps dans la réponse.

 

1/ Si on prend le seul principe de la construction d’un tel éco-quartier dans Rouen, la réponse ne peut qu’être favorable. Car toute initiative qui permet de développer notre ville, de l’enrichir et de la renforcer ne peut qu’être positive. Sur le papier, l’éco-quartier c’est 15.000 usagers et habitants ; un cadre de vie structuré en îlots avec un aménagement paysagers ; des boutiques, des logements, des bureaux ; 30 hectares d’espaces verts ; un urbanisme à vocation écologique… Bref du dynamisme dans un esprit éco-responsable.

 

2/ MAIS qu’en est-il maintenant ? Comme l'ensemble des Rouennaises et des Rouennais, je m'interroge sur la rigueur des dispositifs et la solidité du projet (porté et voté par la majorité PS, EELV et PC) : le risque lié à la présence des sites Seveso à proximité a-t-il été bien pris en compte dans l'étude d'impact et les conclusions de l'enquête publique ? Quels seraient les effets potentiels en cas d’accident majeur ? En avril 2016, l’Autorité environnementale du gouvernement soulevait déjà ces questionnements, auxquels la Métropole semblait répondre de manière rassurante.

Pourtant, nous ne pouvons pas de nouveau ignorer ces interrogations, alors même que les premiers logements seront livrés en 2021 et que les travaux continueront encore sur les 10 prochaines années. Car qui voudra désormais y vivre ou y travailler ?

Notre responsabilité, sans réagir dans la précipitation, est de réfléchir à l’avenir de ce quartier sur la base d’informations fiables, d’un possible élargissement du plan de prévention des risques technologiques (PPRT), d’une nouvelle enquête publique, de dispositifs d’alerte et d’informations des riverains plus rapides et efficaces, d’une meilleure procédure de gestion de crise.

Un tel projet ne peut être mené à son terme au détriment de la sécurité et de la santé de la population. C’est là l’enjeu prioritaire. Pour autant, nous devons continuer de travailler à la revitalisation de notre ville, à une nouvelle urbanisation durable, à un contrat de transition écologique territoriale… ces sujets ne peuvent pas être mis de côté.

Alors, après un tel désastre, il est nécessaire de dépasser les postures de circonstances pour que nous puissions travailler collectivement dans l'intérêt de tous les Rouennaises et les Rouennais.

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